La galette en Bretagne

Jusqu'au début du XXème siècle la galette bretonne représentait l'essentiel de l'alimentation de base de la population rurale ; et contrairement au pain, elle était de consommation courante. Préparée sur une plaque de métal, « bilig » en breton, cuite dans l'âtre de la cheminée, ce plat du pauvre se mangeait soit beurré, soit sèche, mais toujours sans garniture.
Les galettes servaient aussi de pain, on les faisait sécher dans les greniers pour accompagner les soupes trop claires en période de disette.
En fait, c'est suite à l'introduction en France du blé noir venu d’Asie par les croisés que nous devons l'origine de la galette de sarrasin. Cette plante, qui est arrivée en Europe au XIIème siècle, a commencé à être sérieusement cultivé vers le XVème siècle. Le nom de sarrasin fut donné en raison de la teinte basanée de son grain, sans doute aussi parce que sa couleur rappelait celle de la peau de la population mulsumane que l'on nommait, au Moyen-Âge, Sarrasin.
En outre, la Duchesse Anne de Bretagne fit beaucoup pour la culture du blé noir, en raison de ses qualités et de son bon rendement. C'est ainsi que le blé noir fut largement cultivé dans la Bretagne intérieure pendant des siècles.

A l’heure actuelle, le poids économique de la crêpe et de la galette n’est pas négligeable. Entre 3.500 et 4.000 personnes vivent de la crêpe dégustation en Bretagne. Il faut rajouter les marchands ambulants, plus difficiles à recenser, et les fabricants de crêpes à emporter. On sait que les 60 meuniers de Bretagne commercialisent entre 12.000 et 15.000 tonnes de farine de froment et de blé noir dans les quatre départements

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